De face ou en buste, ces hommes de Nouvelle-Calédonie bouleversent par leur regard. Mélange de rudesse et de lucidité, on perçoit à travers eux l'étonnement inquiet mais sans haine d'un peuple soumis au bouleversement d'une colonisation brutale. Fritz Sarasin, qui a traversé la Nouvelle-Calédonie saisit l'essentiel de cette émotion profonde, que l'on ressent très vivement malgré un type de photographie d'anthropologie physique, symbole d'une époque où l'on regardait de si haut les peuples occupés. L'ensemble laisse le spectateur plein d'une sensation à la fois tragique et bouleversante, empreinte d'un sentiment curieux d'être un voyeur colonial.
On trouvera aussi sur place une maquette du Centre culturel Jean-Marie Tjibaou, qui se construit actuellement à Nouméa.